Nous avons créé K Savoir-Faire il y a bientôt 8 ans avec la mission centrale d’accompagner les entreprises industrielles sur la valorisation de leur savoir-faire. Depuis, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec plus de 200 responsables d’entreprise, de production, de ressources humaines, d’amélioration continue ou d’excellence opérationnelle. Nous avons collaboré avec ces hommes et ces femmes sur une centaine de projets différents dans une quarantaine d’entreprises. Chaque projet est unique mais nous pouvons vous présenter les tendances nettes tirées de cette expérience.
Si vous êtes en période de planification ou d’exercice budgétaire pour 2022, alors cet article peut vous aider !
Beaucoup de tendances étaient déjà là, mais on ne peut que constater que la crise sanitaire a eu un effet accélérateur pour plusieurs d’entre elles
Nous n’avons pas la prétention de faire ici une analyse approfondie de la réforme de la formation professionnelle, mais nous pouvons mettre en avant les points suivants :
- Les entreprises ont l’obligation de réaliser des entretiens professionnels réguliers. Ils sont une bonne occasion de faire le point sur les compétences démontrées par le salarié et les nouvelles compétences à acquérir.
- La nécessité de « se former tout au long de la vie » fait partie des messages répétés qui commencent à s’ancrer dans les attentes et souhaits de chacun. Et c’est une bonne chose !
- La mise en place du CPF permet à chacun de maîtriser cet aspect de sa carrière et d’acquérir des compétences individuellement sans nécessité d’obtenir la permission de l’employeur, comme précédemment.
- L’AFEST donne un nouveau cadre pour transformer la formation « sur le tas » et lui permettre de devenir une réelle formation en situation de travail efficiente.
N’oublions jamais que l’informatique n’est qu’un outil, mais bien utilisé il apporte des améliorations indiscutables, par exemple :
- Réaliser et utiliser des vidéos explicatives : zoom sur point spécifique, voix off qui couvre le bruit des machines, arrêt sur image, ralenti, présentation des situations difficiles à reproduire, répétition du geste sans limite, etc.
- Utiliser des tablettes pour donner et suivre des parcours de formation : mobilité et accès simultané à du contenu numérique ainsi qu’au terrain.
- Digitaliser les quiz et les évaluations des compétences : Automatiser des tâches rébarbatives, normaliser les pratiques d’évaluation, uniformiser et limiter les biais de l’évaluateur.
- Permettre de se former à distance, tout simplement.
- Gérer les dossiers formations des salariés : et faire le lien avec les compétences au niveau de l’équipe, du site, des besoins de production, etc
« Aller en formation » : Le modèle dominant… jusqu’à hier encore, est aujourd’hui largement dépassé par des parcours qui s’appuient sur les modèles éprouvés :
- AFEST : Pour Action de formation en situation de travail, un cadre délimité et maintenant reconnu comme dispositif de formation valable et permettant l’accès à une validation de compétences officielle
- 10/20/70 : On retient 10% de ce que l’on apprend en formation, 20% de nos échanges avec nos pairs (relations) et 70% de ce que nous expérimentons.
- le cycle d’apprentissage en 4 temps : je t’explique, je te montre, tu fais, tu m’expliques.
Ces dispositifs et modèles ont toujours pour but de viser avec précision des compétences à acquérir. Ils participent également à l’individualisation des parcours. Et pour assurer toutes les chances de réussite à chaque apprenant, d’autres moyens restent incontournables : notamment la mise en place de séquences d’apprentissage et l’utilisation des modalités les plus appropriées (théorie, exercice, application pratique, évaluation formative) .
Aujourd’hui, il n’est plus possible de bien former un opérateur en s’appuyant uniquement sur les procédures, modes opératoires et instructions de travail. Si on souhaite une responsabilisation sur la qualité produit ou sur la performance industrielle, il est impératif de transmettre des connaissances : sur la sécurité au poste, les clients, les produits, les procédés, les équipements de production, les matières premières, les principes des transformations physico-chimiques… Ce sont des données essentielles à transmettre et à partager pour avoir des équipes compétentes.
Ces 2 chapitres vous ont permis de faire un premier état des lieux de la place de la formation dans votre entreprise. Il est maintenant temps de regarder quelles sont les actions prioritaires que vous pourriez mettre en place. La suite ici !