Jean-Noël Favrot (co-fondateur de K Savoir-Faire) partage ses idées sur "Comment soutenir la compétitivité en misant sur la formation ?", thème de la table-ronde à laquelle il a assisté le 13 Novembre dernier.
"Chez K Savoir-Faire on est 200% d’accord avec ce thème : la formation est un levier majeur de compétitivité pour les entreprises !"
Cette table ronde s’est appuyée sur un travail de terrain très poussé réalisé par la Fabrique de l’industrie.
Sujet : Comment soutenir la compétitivité en misant sur la formation ?
Date : Jeudi 13 novembre 2014
Organisateur : La Fabrique de l'industrie, en partenariat avec l'Institut Confluences
Décalage entre formation initiale et besoin des industries
Le manque de personnel qualifié représente, selon la Banque de France, le premier frein au développement des entreprises. La capacité du système de formation à répondre aux besoins de ces dernières est régulièrement mise en cause. Malgré le niveau dramatiquement élevé du chômage, de nombreuses entreprises éprouvent en effet des difficultés de recrutement importantes, en particulier dans l’industrie. Le système de formation initiale ne parvient pas à orienter les jeunes vers ses métiers, pour lesquels les besoins sont importants mais qui souffrent d’un déficit d’attractivité.
Un système de formation continue inégalitaire
Dans un monde où le rythme des changements technologiques s’accélère, le maintien et le développement des compétences des individus constitue également un enjeu majeur. Avec la diffusion de nouvelles technologies et l’évolution de l’organisation du travail, la compétitivité des entreprises est aujourd’hui portée par tous les salariés, quel que soit leur niveau de qualification. Le système de formation continue reste pourtant très inégalitaire et profite surtout aux personnels les plus qualifiés.
Les questions à se poser
Face à ces constats, plusieurs questions se posent : Quelles solutions apporter pour orienter plus efficacement les individus vers les formations et les secteurs qui recrutent ? Comment lutter contre les inégalités d’accès à la formation, pour que celle-ci profite à tous ? Enfin, comment mieux articuler les systèmes de formation initiale et continue pour construire un appareil de formation tout au long de la vie ?
La Fabrique de l'industrie a édité une publication très intéressante sur ce thème, intitulée "Formation professionnelle et industrie : Le regard des acteurs de terrain".
Vous pouvez la télécharger sur le lien suivant :
http://www.la-fabrique.fr/app/webroot/uploads/tiny/Publis/Formation_professionnelle_et_industrie.pdf
Plusieurs points ont été développés durant la table-ronde, notamment :
- Comment adapter les formations aux besoins des entreprises ?
- Comment améliorer la relation école / entreprise ?
- L’apprentissage
- La montée en gamme nécessaire doit s’accompagner d’une montée en qualification
- Quel est le rôle de la région ?
Nous pouvons retirer de cette table-ronde que l’ensemble des parties prenantes sont plutôt d’accord sur le constat, que les enjeux sont considérables, qu'un certain nombre de chantiers sont en cours.
Vous trouverez les préconisations de la Fabrique de l’industrie dans la conclusion de la publication évoquée ci-dessus (à partir de la page 133 de la note)
Nous avons un rôle à jouer auprès des jeunes : véhiculer une image positive des métiers de l'industrie
Je souhaite revenir sur un point qui est de rendre attractif les métiers industriels. Dans nos échanges, nous rencontrons beaucoup de personnes qui aiment l’industrie, les métiers de l’industrie (et on en fait partie) et qui croient à un avenir industriel. Ces personnes doivent prendre leur rôle pour communiquer, transmettre, expliquer et faire bouger les lignes afin de revaloriser les métiers de l'industrie.
Aujourd’hui il y a encore beaucoup trop de résistance de la part des enseignants, des conseillers d’orientation, des parents, de l’entourage … qui finalement influence le choix des jeunes pour s’engager dans des voies de formation professionnelle dans un premier choix plutôt que par défaut.
Cela appelle également à faire évoluer les pratiques, les conditions de travail, les possibilités d’évolution et également la reconnaissance et la rémunération des métiers industriels.
Il y a donc de réelles enjeux autour de la valorisation des activités, des métiers et des talents dans les organisations industrielles.
* Table-ronde animée par Anne-Cécile Geoffroy, directeur en chef adjointe de Liaisons Sociales Magazine. Elle réunira :
- Sybille Desclozeaux, présidente d'ERTM et présidente du CESER Rhône-Alpes
- Florence Poivey, présidente de la Fédération de la plasturgie, négociatrice du Medef sur la formation professionnelle, vice-présidente de l'association Emergences
- Hugues de Balathier-Lantage, adjoint à la déléguée générale à l'emploi et à la formation professionnelle
- Louisa Toubal, chef de projet à La Fabrique de l'industrie